Il y a quelque chose de plus fort que la mort




Je comprends aujourd'hui qu'il faut laisser au temps le temps de s'apaiser, comme le décès d'un être cher, et être reconnaissant des belles années vécues ensemble.

Les décès ont toujours été très éprouvants et difficile pour moi.
 Perdre ceux qu'on aime, c'est perdre une partie de soi-même, même s'ils ne nous appartiennent pas, mais notre coeur leur appartient.
Les perdre, c'est souffrir dans son corps, dans son âme.
Cette blessure est comme un vide qu'on ressent autour de soi qu'on exprime en silence le langage des larmes et on essaye de trouver l'amour dans le coeur de ceux qui nous entourent, car l'amour partagé est un don du ciel qui ne meurt jamais.

Longtemps, le jour ressemble à la nuit, à la tristesse et aux pleurs.

Pleurer est un moyen d'exprimer les choses enfouies, de laver l'âme, c'est exprimer ses sentiments, c'est ressentir, c'est être humain.

Vivre et croire, c'est aussi accepter que la vie contienne la mort et que la mort contient la vie.
C'est savoir au plus profond de soi que rien ni personne ne meurt jamais. Les tombes sont vides et n'enferment que les corps.

Ce qui est plus fort que la mort, c'est la présence des absents dans la mémoire des vivants comme le dit si bien, Jean d'Ormesson .

Oui, il est difficile de ne plus les voir et le coeur semble vide mais il peut aussi être remplit de l'amour qu'ils ont partagé avec nous.

Nous avons le choix de nous enfermer, ou de faire ce qu'ils auraient aimé que nous fassions : sourire, ouvrir les yeux, aimer et aller de l'avant.

Ils ne sont plus là et pourtant je perçois tout leur amour autour de moi dans sa douceur et sa clarté.
Je les appelle et je les vois même si je ne peux plus les toucher, ils viennent à moi car j'ai eu la force de les laisser partir, de les lâcher est d'être reconnaissante pour tout ce que nous avons vécu. 
Je les vois dans chaque arbre, chaque feuille, chaque fleur, dans le vent qui souffle, les oiseaux qui se réveillent et qui chantent, dans les étoiles qui brillent, la pluie qui mouillent, la lumière qui traversent les champs...

Parfois, j'ai envie d'être un papillon ou un oiseau pour m'envoler très haut dans le ciel, voir le monde différemment de là-haut, me sentir voler, planer, m'évader, survoler et découvrir ce qu'ils voient à notre place.

Mais il faut laisser le temps au temps de s'apaiser.





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