Qu’est ce que le silence ?
Le silence c’est l’absence de bruits, de sons
indésirables.
Le
silence c’est aussi la personne qui
s’abstient de parler.
Le
silence ce n’est pas la cessation du
bruit, ce n’est pas l’arrêt du vacarme incessant de l’esprit et du cœur.
C’est
en fait la cessation momentanée du
bavardage et en même temps un
silence touché par le temps.
Le
silence se manifeste quand cesse la parole.
Le
silence appelle la parole et demande à être écouté.
Le silence vu au sens négatif
Silence = non dit, secret de famille, mutisme, impuissance à dire, expression d’un traumatisme,
être dans une bulle, s’enfermer dans le silence, le silence tombe sur la foule,
être réduit au silence, il y a un temps pour se taire et un temps pour parler,
la loi du silence…
Le silence vu au sens positif
La parole est d’argent, le silence est d’or exprime une
forme de discrétion.
Briser le silence peut permettre de dénouer des tensions.
Le bruit repousse et agresse, le silence attire et calme.
Une minute de silence = respect pour le défunt et les proches.
Les lieux sacrés
Les temples, églises, chapelles, lieux énergétiques… sont
des lieux sacrés, des endroits de recueillement, de silence
pour regarder à l’intérieur de soi.
Ce sont des endroits où nous sommes tout
petits par rapport au divin, à ce
qui nous dépasse que nous sommes croyants ou non.
Les lieux sacrés nous permettent de comprendre des messages à travers le silence qui permet la rencontre avec soi-même.
Dans la Genèse, on nous dit que le septième jour de la
création correspond à une période de repos (qu’on peut comprendre aussi en
faisant le silence), de contemplation de ce qui a été réalisé.
Le prophète Elie a perçu Dieu dans une brise de silence.
Le silence dérange ?
Nous sommes aujourd’hui assaillit de bruits divers, (médias, sonneries de portable de téléphone, de
klaxon, de musiques…)
Le silence devient presque
étranger à l’homme, il se fait de
plus en plus rare dans nos vies
actives, il occupe de moins en moins de place.
Faire le silence intérieur c’est comme un vide angoissant, un monde inconnu, un non être…
A quoi sert finalement le silence ?
Faire silence, c’est s’écouter, percevoir ce qui se passe en nous pour dégager des choses pas très
importantes ou superficielles.
Le silence invite à prendre le temps de se découvrir.
Il réduit l’impulsivité,
permet de contrôler, de faire preuve d’humilité,
il tempère, porte à la réflexion, à faire le vide, il élimine les
parasites, les pensées négatives
et ainsi nous ouvrons notre cœur qui
est prêt à entendre le cœur de l’autre.
Le silence est une tranquillité, jamais un
vide, il est clarté mais jamais absence de couleurs, il est rythme.
Il
est pur et sacré il rapproche les
gens car seuls ceux qui sont en bons termes les uns avec les autres peuvent
rester ainsi sans mot dire.
Nous
pouvons prêter notre oreille à la palpitation du silence qui par moment est si
intense que nous pouvons avoir l’impression de nous suffire à nous –même.
Nous
pouvons écouter dans le silence car le silence est la plus belle et la plus exigeante école du poète qui est en chacun de nous.
L’enjeu
de la parole n’est pas de dire quelque chose mais de faire entendre pour que la parole puisse faire entendre l’essentiel, il faut le silence car sans silence il n’y a pas de parole.
Et le silence quand une personne décède ?
Une personne décède, un être vous manque et tout est dépeuplé (Lamartine)
Lorsqu’une
personne décède, le silence peut devenir insupportable
par cette absence, ce départ.
Alors,
il faut du temps pour apprivoiser le silence.
Percé
le silence pur, c’est la présence, le son parfait.
Nous
pouvons retrouver l’être cher à travers le silence.
Tu n’es
plus là où tu étais mais tu es partout où je suis (Victor Hugo)
Oui,
ils ne peuvent plus revenir physiquement, nous ne pouvons plus les
toucher, les enlacer, les embrasser mais il reste quelque chose qui ne peut
jamais nous être enlevé ou volé, c’est
le souvenir qui est le parfum de l’âme,
la présence invisible de l’être aimé.
La mort laisse une peine que personne ne peut
guérir mais l’amour laisse un souvenir qui se trouve dans notre cœur et que
nous pouvons consulter à tout moment, à chaque instant, qu’importe le lieu où
nous nous trouvons.
Servan
Schreiber écrit à sa femme avant de mourir : si je ne reviens pas physiquement,
n’oublie pas que chaque fois que tu sentiras la brise sur ton visage, ce sera
moi qui viendrai t’embrasser.
La parole est le mystère de consolation sur toute douleur et ce mystère de
consolation c’est la présence, c’est la beauté qui est une parole essentielle
qui devient invisible à toute obscurité.
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